Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sophie les bas bleus

  • Sophie des bas bleus

    Bas-bleu

     

     

    Je suis revenue parce que j'ai de nouveau envie d'écrire.

    Pour me situer, au cas où il y aurait des lecteurs, je suis en plein parcours diagnostic pour le syndrome d'Asperger.

    C'est pourquoi j'ai décidé de rebaptiser ce blog "Sophie des bas bleus".
    C'est le surnom que me donnait ma mère quand j'étais petite.
    Ça signifie : femme d'une pédanterie ridicule, qui a des prétentions littéraires. [source : http://www.larousse.fr].
    L'expression "bas-bleu" apparaît au XIXe siècle pour désigner une femme de lettres. Le terme a rapidement pris une connotation péjorative, comme celui de femmes savantes chez Molière [source http://www.expressions-francaises.fr].


    Je trouve que ça colle bien au syndrome d'Asperger. En tous cas, ça colle bien à moi.

    Voici une explication du syndrome d'Asperger chez la femme réalisée par la blogueuse Super Pépette, elle-même porteuse du syndrome d'Asperger.


     


    Autre vidéo sur le syndrome d'Asperger ici : http://matv.ca/sorel-tracy/mes-emissions/l-autisme-autrement/videos


    En savoir plus sur le bas-bleuisme : http://basbleuisme.blogspot.fr

    Lien permanent Catégories : Moi 0 commentaire
  • Granulés de Proust

     

    tea.jpg




    Chez Dolce Gusto, il y a un nouveau thé “citrus honey black tea”.
    Je l'ai essayé par curiosité et j'ai tout de suite accroché, en me demandant un peu pourquoi j'avais autant envie de m'en refaire une tasse sitôt après avoir fini la précédente.
    Et puis, à force d'en boire, les souvenirs me sont revenus.
    Ce thé à le même goût que les infusions lyophilisée Ricola, vendues en granulés dans une boîte jaune, que me faisait boire ma mère quand j'étais malade (ma mère était la reine du lyophilisé: soupes en sachet, flans en sachet… etc). Je me souviens d'avoir mangé les granulés à la cuiller directement dans la boîte, pour voir quel goût ça avait.


    gran.jpg




    C'était une sorte de tisane magique, que l'on donne aux malades pour qu'ils se sentent mieux, mais qui ne soigne rien du tout. Un peu comme le mercurochrome.

    Je ne pensais pas que Ricola commercialisait encore ces infusions lyophilisées, une recherche Google me l'a vite démontré. Je pensais qu'à l'aire du bio et des machines à thé, le granulé était tombé aux oubliettes. Allez savoir, il y a peut-être un marché pour les nostalgiques du granulé.
    Ceci-dit, je ne suis pas sûre que la ressemblance du thé de Dolce Gusto avec les granulés Ricola soit voulue, ni que ce soit un gage de qualité. Je crains d'ailleurs que l'effet placebo du souvenir ému de mon enfance ne résiste pas à l'épreuve de mes papilles gustatives et de finir par me rendre comte qu'en fait, c'est dégueulasse.

    Lien permanent Catégories : Moi, Quotidien 0 commentaire
  • Faux souvenirs induits

    karrek10.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

     Il y a peu, France 5 diffusait, dans l'émission "Le monde en face", un sujet sur le procès de l’École en bateau intitulé "École en bateau, enfance sabordée", de Laurent Esnault et Réjane Varrod.

    Au début des années 70, un ancien psychologue et éducateur, Léonid Kameneff, a monté un projet éducatif alternatif, l’École en bateau, consistant à emmener des enfants sur un bateau durant l'année scolaire, pour les instruire, leur apprendre la liberté et l’émancipation grâce à la découverte du monde en voilier. Les parents de l'époque, qui avaient fait mai 68, envoyaient leurs enfants sur le bateau pour leur apprendre qu'il existait d'autres manières de voir et de vivre que celle du système établi.
    En réalité, le bateau était le piège d'un pédophile qui se refermait sur eux dès l'ancre levée.
    Entre 1969 et 2001, 400 enfants ont passé au moins une année sur le bateau.
    En mars 2013, Léonid Kameneff est condamné à 12 ans de réclusion criminelle par la Cour d'Assises des mineurs de Paris, qui l'a reconnu coupable de viols et agressions sexuelles de cinq enfants dans les années 1980 et 1990.
    Le documentaire est réalisé par l'une de ses victimes, Laurent Esnault, devenu adulte.
    Au cours de ce documentaire (à partir de la 24ème minute), l'auteur raconte qu'en côtoyant d'autres victimes de Kameneff, à l'occasion du procès, ces personnes se sont rendu compte que tous et toutes avaient à peu près les mêmes difficultés.
    Tous décrivent une perte de confiance en soi, la peur du jugement d'autrui, le besoin de plaire aux autres, le besoin d'être aimé, la peur du supérieur hiérarchique et le besoin d'être aimé par le supérieur hiérarchique, une remise en question permanente, une autocritique permanente, le besoin d'être parfait, la peur d'être soi-même. Une femme explique aussi qu'encore aujourd'hui, à l'age de 46 ans, elle a peur de séduire un homme, car elle sait qu'elle sera incapable de dire non si elle n'a pas envie de sexe.
    Ils expliquent cela par le traumatisme du aux abus sexuels, mais également par l'organisation au sein du bateau, où les enfants étaient constamment critiqués, et poussés à l'autocritique, et vivaient dans le harcèlement, le chantage affectif et la peur d'être exclus s'ils faisaient mal.

    Je me suis reconnue, du moins j'ai reconnu mes problèmes d'avant ma thérapie, dans les difficultés décrites par les protagonistes du documentaire. Le besoin de plaire à tout le monde, le besoin d'être aimé par tout le monde, l'impossibilité de dire non, l'autocritique permanente. Même si la plupart des ces problèmes est maintenant derrière-moi, ils restent encore très présents dans mon esprit.
    Je n'ai jamais été abusée sexuellement. Je pense, par contre, avoir subi pendant 2 ans, à l'âge de 6 et 7 ans,  le harcèlement d'une institutrice perverse-narcissique, qui maltraitait clairement ses élèves et je suis de plus en plus convaincue qu'elle n'est pas pour rien dans mes difficultés.

    Et, l'espace d'un instant, je me suis dit : "mais si ça se trouve, j'ai vécu un truc comme ça et je ne m'en souviens pas."
    Et ma raison a repris le dessus et m'a dit "tu te trompes". J'ai, certes, des choses à reprocher à mes parents, mais pas ce genre de choses.

    Alors, je me suis dit aussi que je touchais du doigt ce que pouvait être le vécu des patients victimes de faux souvenirs induits.
    Certaines psychothérapies prétendent faire ressurgir à la mémoire des patients des souvenirs oubliés, car "refoulés", de traumatismes infantiles, généralement d'ordre sexuel et incestueux. Le problème des ces thérapies, c'est qu'elles génèrent de faux souvenirs, détruisant des familles et des vies.
    Richard McNally, Professeur de psychologie à l’Université Harvard, a effectué des recherches sur le fonctionnement cognitif des adultes qui rapportent des histoires d’abus sexuel infantile.
    Il explique : "comme l’illustre le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) de façon si spectaculaire, les personnes gravement traumatisées ne se souviennent que trop bien de leur traumatisme. Elles en éprouvent des souvenirs intrusifs, des souvenirs bouleversants, mais pas une incapacité à s’en souvenir. En fait, la notion que l’on peut être gravement traumatisé et totalement ignorant d’avoir été traumatisé - grâce au « refoulement » - est un morceau de folklore dénué de tout fondement scientifique convaincant. (« Thanks to repression is a piece of folklore devoid of convincing scientific support. »)"
    Donc, les gens traumatisés sont envahis par leurs souvenirs, et c'est précisément ce qui les empêche de vivre une vie sereine. On peut considérer, à l'aune des connaissances actuelles, que le refoulement, au sens psychanalytique du terme, des souvenirs traumatiques n'existe pas.


    Soit.
    Il faudra que je cherche encore pour savoir d'où viennent mes problèmes.

    Lien permanent Catégories : Moi 0 commentaire
  • Le crépuscule d'une idole

    C'est dur de vieillir. On s'en rend compte quand les gens qu'on aimait quand on était petit sont devenus des vieux messieurs ou des vieilles dames. Quelque fois, on se rend compte qu'ils ont mal vieilli, ou qu'en fait on ne les connaissait pas si bien que ça, parce que notre regard d'enfant ne voyait pas ce qui peut aujourd'hui nous insupporter.


    bernard-kouchner-en-1981-au-tchad.jpg


    Quand j'étais petite, j'admirais Bernard Kouchner, le French Doctor. Je voulais faire sauveuse de l'humanité comme Bernard Kouchner quand je serai grande.
    J'avais toujours gardé de l'affection pour ce personnage issu de mon enfance.
    Et puis le mois dernier, je l'ai entendu s’exprimer. Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas entendu.
    Alors, de deux choses l’une : ou bien Bernard Kouchner est devenu un vieux con, et ça m’étonnerait tout de même un peu, ou bien Bernard Kouchner n’est pas devenu un vieux con, et ça m’étonnerait quand même beaucoup.
    D'abord ce fut sur France Culture. J’eus des doutes. "Il est saoulant" me dis-je en mon for intérieur. Puis vint "On n'est pas couché". Je ne pus alors que me rendre à l'évidence : l
    'idole de mon enfance était devenue un vieux con !
    Quelle tristesse !
    Quelle déception !
    Un pan de mon monde s'écroule !
    Alors je suis allée chercher la définition du vieux con. Ca n'a fait que confirmer mon diagnostic. Je me suis tout-de-même dit que j'y aurais plus vu Jacques Séguéla, dont les qualités en la matière ne sont plus à démontrer.
    Pourquoi ne vit-il pas sa vieillesse dignement, tel un Jean Rochefort et autre Jean-Pierre Marielle qui nous donneraient presqu'envie de vieillir ?
    Peut-être parce qu'il avait des prédispositions que mon jeune âge n'a su déceler.

     

    vieuxcon.jpg

    N'en déplaise à Pierre Desproges.

    Lien permanent Catégories : Les gens, Trucs qui m'agacent 0 commentaire
  • Phobie administrative ?

     Money

     

     

    Tout le monde attaque M. Thévenoud et sa phobie administrative. J'ai commencé par faire pareil et puis, au fil des jours, cette histoire s'est mise à m'interpeler sérieusement.

    OK, la phobie administrative, ça n'existe pas, tous les professionnels de la profession (Christophe André, Michel Lejoyeux, Antoine Pelissolo... etc) interrogés sont d'accord à ce sujet. Mais tout-de-même, ne pas payer son loyer, ne pas envoyer sa déclaration d'impôts à temps, ne pas payer ses notes de kiné, ce sont des choses qui semblent familières à tous les procrastinateurs.
    (Si tous les procrastinateurs du monde voulaient se donner la main...)

    Moi la première.
    A une époque de ma vie, alors que j'étais salariée, que je gagnais correctement ma vie et que je ne dépensais pas mon argent dans des sommes astronomiques, je me suis retrouvée interdite bancaire, simplement parce que je ne faisais pas mes comptes et je n'ouvrais pas les courriers de ma banque. J'étais en pleine dépression et les "corvées du quotidien" me semblaient totalement insurmontables. Mes parents, qui préféraient m'aider à payer mon loyer plutôt que de risquer de me voir en difficulté, renflouaient mon compte sans me le demander, alors que je gagnais plus qu'eux.


    Thévenoud n'a pas déclaré ses impôts à temps, voire pas déclaré du tout, pendant 3 ans ? Moi j'ai complètement arrêté de faire mes comptes pendant plusieurs années.

    Il a payé 3 ans de loyers en retard ? Moi, j'ai vécu plusieurs années au crochet de mes parents, alors que je gagnais plus qu'eux.

    Il parle de "phobie administrative", qui n'existe pas ? Moi, j'ai appelé ça ma "phobie de l'argent", alors que la vraie phobie de l'argent, ce n'est pas ça.

    Il a été nommé Secrétaire d'État au commerce extérieur, alors qu'il avait eu ces problèmes avec le Trésor Public ? J'ai acheté une maison en m’endettant sur 25 ans sans connaître exactement le montant de mes revenus mensuels au moment de signer le crédit.


    Alors certes, la "phobie administrative" n'est pas décrite scientifiquement, mais qu'on ne me dise pas que les propos que tient ce monsieur pour sa défense ne peuvent être rien d'autres que les mensonges d'un escroc. Certes, il n'aurait pas du accepter le poste de Secrétaire d’État. Mais je peux comprendre que ce soit le genre d'opportunité qu'on a du mal à refuser, même si on a des casseroles. D'autant qu'en matière de "pas vu, pas pris", on a des précédents dans ce gouvernement.



    Bref, toute cette hypocrisie politico-psycho-journalistique m'agace énormément. J'ai le sentiment que ceux qui l'attaquent sont les mêmes que ceux qui savaient pour Cahuzac, n'ont rien dit, puis l'ont montré du doigt.
    Je suis peut-être une naïve au pays des cyniques. Tant-pis.

    Je suis d'ailleurs très étonnée de l'analyse de Christophe André (éminent psychiatre à qui, je dois bien l'avouer, je voue un culte éhonté), à ce sujet.
    Il dit "qu'il y a un vrai souci avec cette ligne de défense qui consiste à psychiatriser ses errements, ses dissimulations, ses turpitudes."
    Moi je dis que quelqu'un qui procrastine sur sa déclaration d'impôts, tout en étant élu Conseiller Général et en se faisant élire Député, ne peut qu'avoir un souci d'ordre psychiatrique, du moins psychologique.

    Il dit aussi "Soit c’est un problème de narcissisme exacerbé. Il se pense au-dessus des lois et il a joué et il a perdu."
    Oui, à un moment on se croit au-dessus du lot, on se dit que ça ne nous rattrapera pas. On n'est plus trop dans le rationnel. Sinon, on ne continuerait pas.

    "Soit il y a une incapacité réelle. C’est vrai que l’on a parfois des patients qui sont très, très anxieux par rapport à l’administration, qui tardent à payer leurs factures"
    Oui aussi, l'un n'empêche pas l'autre. Je dirais même que c'est la grande anxiété qui nous fait sortir du rationnel.

    Et enfin : "mais dans ce cas là, il faut qu’il démissionne pour se faire soigner, le pauvre."
    Là, je suis d'accord.
    Qu’il se fasse soigner.
    Comme moi.

    Lien permanent Catégories : Société, Trucs qui m'agacent 0 commentaire
  • De peu

    Image Christophe Agou

     

    Si j'avais écouté ma mère, j'aurais fini dans l'Amour est dans le pré, candidate, ou pire, prétendante.
    Ma mère ne souhaitait pas que je fasse des études longues.
    Si je l'avais écoutée, je ne serais pas partie faire mes études. Je ne me serais pas émancipée. Je n'aurais pas acheté mon premier ordi. Puis mon deuxième. Je n'aurais pas passé mon temps sur internet. Je n'aurais pas rencontré mon futur mari par ce biais. Il ne m'aurait pas fait prendre conscience que j'avais une phobie sociale. Je ne me serais pas soignée. Je ne serais pas restée en couple.
    J'aurais vécu à la campagne. Je serais coiffeuse, boulangère ou agricultrice.
    Et je passerais dans l'Amour est dans le pré.
    Et je connaitrais Karine Lemarchand en vrai.
    Et je conduirais un tracteur. Le mien, ou le tracteur de celui dont je serais la prétendante.
    Et je boirais le café tous les jours avec ma mère, ou avec la mère de celui dont je serais la prétendante. Avec des biscuits sablés périmés. Déjà que quand ils sont frais, j'aime pas trop ça les biscuits sablés. Sur la toile cirée de la cuisine, qui fait des plis parce qu'elle est usée.
    Et puis j'aurais pas de week-end. Pas de vacances.
    Je me sentirais obligée de faire des enfants.
    Et puis la messe, avec ma mère, tous les dimanches.
    Tout ce qu'aurait pu être ma vie et à quoi j'ai toujours voulu échapper.
    Enfin sauf Karine Lemarchand, je la connais pas, j'ai rien contre elle.
    Enfin, voilà, tout ça pour dire que le lundi soir, parfois, je frémis.

    Lien permanent Catégories : Moi, Télé 0 commentaire
  • Libérée

    confessionnal_italie.jpg

     

     

    Il y a quelques années, en 2009 exactement, j'ai écrit au diocèse de mon village pour demander à être radiée du registre des baptêmes, après une énième élucubration de Benoît XVI. Je ne voulais plus appartenir à cette communauté qui revendique l'obéissance à un personnage raciste et anti progressiste. Je fus donc "débaptisée".

    Ce n'est que cette année que j'ai vraiment ressenti que je n'étais plus catholique.

    Dimanche dernier, il faisait beau (cette année en juillet, c'est assez rare pour être noté), je décidai de faire un petit tour à pieds. Je me suis rendue au pied de la cathédrale, pour en admirer l'architecture. Je décidai d'y entrer et d'en faire le tour, car après-tout, ça faisait longtemps que je n'avais pas vu ses vitraux.
    Je me retrouvai bien vite dans le lieu où j'affectionnais autrefois de me recueillir, il y a 12 ans de cela. Je m'assis. L'obscurité, le silence, la fraîcheur, le recueillement des autres, tout me poussa à la méditation de pleine conscience.
    Je pratique la méditation de pleine conscience depuis 2 ans. Cela consiste en l'observation de la respiration, des sensations corporelles, des sons environnants et de pensées que l'esprit produit en permanence. L'intention étant de se détacher de ses pensées, surtout si elles sont négatives. Vu de l'extérieur, cela ressemble à de la prière. Vu de l'intérieur, l'intention est très différente de celle de la prière, mais les effets d'apaisement sur l'organisme sont similaires.
    Je me retrouvai donc assise dans mon recoin préféré de la cathédrale, en pleine méditation. Au bout d'une vingtaine de minutes, je sortis de l'état méditatif pour reprendre la visite de la cathédrale.
    Et à ce moment précis, j'eus un inhabituel sentiment de légèreté.
    La méditation m'avait apporté les avantages de la prière, sans m'en imposer les inconvénients.
    Je n'étais plus sous le joug du jugement du bien et du mal, de la culpabilité, de la faute, ni du pécher, si bien ancrés dans les rites catholiques. J'étais libérée, je n'étais plus catholique.
    En sortant, je passais devant un vieux confessionnal. Bien que n'en ayant jamais été une grande adepte, je fus soulagée à l'idée que cela ne me concernait, ni ne me concernerait plus. Jamais.

    Lien permanent Catégories : Moi, Spiritualité 0 commentaire
  • L'arrosé arroseur

    Greta, la tortionnaire de Wrede

     

    Serions-nous tous le pervers narcissique de quelqu'un ?

    Je suis dentiste. Quand je suis très fatiguée par le travail, en général à l'approche des vacances, il m'arrive de ne pas être sympa avec les gens, par manque de patience à cause de la fatigue psychologique accumulée. Cela s'est produit récemment avec un patient qui est dans une situation très difficile. Argent, famille, santé générale, santé psychique, et, of course, santé dentaire. Après avoir pris les vacances dont j'avais le plus grand besoin, je me suis rendue compte en revoyant ce monsieur, qu'il passait son temps à s'excuser pour l'état de ses dents. Plus qu'à s'excuser, à se flageller. Et à me remercier de le soigner, alors que j'avais été un peu odieuse avec lui.
    Ça m'a fait réfléchir. Moi qui me permets de juger durement les médicaux qui sont odieux avec leurs patients, voilà que je ne valais pas mieux.
    Et surtout ça m'a fait comprendre comment on peut écraser les gens qui sont dans la détresse. C'est très facile en fait. Et si on tombe sur le bon numéro, ils en redemandent.
    J'ai longtemps été dans la position de la personne écrasée. J'ai eu une instit, puis, beaucoup plus tard, une prof de fac, qui présentaient beaucoup de signes du tableau clinique du pervers narcissique. Je sais ce que c'est d'être écrasé au quotidien. Alors, j'ai trouvé ça très violent de me retrouver dans celle de l'écraseur. Cela m'a horrifiée. J'ai eu le sentiment d'être un tortionnaire.
    J'ai eu le sentiment d'être celle qui m'avait tellement nuit et qui semblait y avoir tant pris plaisir.
    Non, je veux pas être un tortionnaire ! C'est horrible !
    C'est bien fait pour moi, j'avais qu'à être sympa avec ce monsieur.
    (En même temps, quand on saisit "tortionnaire" dans Gougueule images, on tombe sur Ariel Castro, le séquestreur de Cleveland. Ça donne matière à relativiser.)

    Promis, quand je serai fatiguée, avant les vacances, je ferai un effort pour être patiente avec les gens, même si j'en peux plus et que je ne peux plus les voir en peinture.
    Après tout, ils n'y sont pour rien, si je ne prends pas assez souvent de vacances.

    Lien permanent Catégories : Moi 0 commentaire
  • L'enfer Dukan

    (Le titre est un peu exagéré, dans sa référence à de réels enfers, mais vous allez comprendre à quel enfer je fais allusion.)

    En ce moment, je pratique le "mindful eating" (manger en pleine conscience) pour maigrir. C'est le principe décrit par Jean-Philippe Zermati, Gérard Apfeldorfer, Jan Chozen Bays et le G.R.O.S. entre autres. Cette méthode, qui est tout sauf un régime, ne fait pas maigrir vite. Par contre, elle fait maigrir durablement, parce qu'on apprend non pas à se restreindre sur les quantités ou la qualité des aliments, mais à ne plus manger sans avoir faim, ni au-delà de sa faim.
    Je lis donc pas mal de choses sur le sujet. Au fil de mes recherches, je suis tombée la vidéo qui suit. C'est une "Dukanette", une femme qui fait le régime Dukan, le régime qui fait maigrir beaucoup et vite, qui s'exprime. On constate qu'elle est sortie de l'obésité grâce à ce régime, et qu'elle le continue avec acharnement pour ne pas reprendre ses kilos. Elle a découvert une barre de céréales (son d'avoine) parfum chocolat noisette, autorisée dans le régime.




    Je me suis donc mise en quête de la fameuse "dukatine", qui a autant excité les papilles de Marion.
    Avec la description qu'elle en a fait, je m'attendais à quelque chose comme ça :

    baklawa.jpg


    Et en fait, c'est ça :

    barre_chocoNoisette.jpg

    Avec une photo "en vrai" :

    dukatine choco noisette.JPGOn est loin, bien loin des baklavas...



    Et là, j'ai pris conscience du fossé qui existe entre la perception de Marion la Dukanette et la réalité de ce que sont ces barres de son.
    Je cite : " Ça me fait baver ", " On dirait ces petites pâtisseries marocaines à la semoule, bourrées de graisse, de miel, ou de sucre ". Et puis surtout, l'enthousiasme et l'impatience dont elle fait preuve.
    Ça fait vraiment penser à du lavage de cerveau, vous savez, comme dans les reportages sur les sectes.
    Essaie-t-elle de s'auto-convaincre ? Ou a-t-elle totalement quitté notre réalité ? Ou bien tout simplement est-ce parce que ça fait tellement longtemps qu'elle ne mange que des protéines et du son qu'elle a complètement oublié ce qu'est une pâtisserie orientale.

    Moi, ça me fait PEUR. Et ça me fait aussi de la peine pour elle.

    Surtout quand je pense que j'ai fait un peu la même chose, en moins pire,  il y a quelques années.
    Le seul régime que j'ai fait dans ma vie était un régime dit "équilibré", donné par une diététicienne. En plus de ses consignes, prise par l'euphorie de la prise de poids, je me suis mise à manger plein de trucs allégés ou riches en fibre. J'ai perdu beaucoup de poids. Puis j'ai arrêté le régime et j'ai repris la moitié de ce que j'avais perdu. Aujourd'hui, je ne suis plus en restriction alimentaire, je remange de tout. Et bien, tous ces trucs allégés et riches en fibres que j'adorais manger, je les trouve DÉGUEU, à quelques exceptions près. A l'époque, ce n'est pas leur goût qui me plaisait, mais leurs qualités prétendument amaigrissantes.
    Il n'y avait donc pas que le corps qui était au régime, le cerveau aussi.
    Un peu comme Marion la Dukanette qui se régale avec ses porridges et ses barres au son.

    Mais de là à les comparer à des baklavas...





    Lien permanent Catégories : Encore les kilos 0 commentaire
  • Cauchemar dans le poste

    Cette année, j'ai découvert l'émission "Cauchemar en cuisine", où Vic Mackey sauve des restaurants condamnés à la faillite.
    Pour le peu que j'ai vu, j'ai eu mal pour les restaurateurs. De bons phobiques sociaux, avec gros manque d'affirmation, incapables de se faire entendre. Soit ils sont propriétaires et acceptent que soit servie de la mauvaise nourriture par le chef. Soit ils sont employés, ont pour patron un propriétaire tyrannique et ne sont pas respectés par les employés subalternes.
    Et notre Philippe Etchebest (le Vic Mackey cité plus haut) de résoudre tout ça à grand coup de gueulantes et de poings tapés sur la table. Comme s'il suffisait à un phobique social de se faire malmener par un ex-rugbyman pendant une semaine pour sortir de son manque d'affirmation.
    (Moi, ça fait 8 ans que je me fais engueuler par un geek, et je n'ai pas encore tout réglé... C'est peut-être parce qu'il n'est pas ex-rugbyman ?)





    Une autre émission fait la part belle à nos amis les inadaptés sociaux (dont je rappelle que je fais partie) : "L'amour est dans le pré". Karine Lemarchand a des méthodes beaucoup plus douces, certes, mais un tantinet moins efficaces, elle ne sauve pas tout le monde, un exemple ici. On ne peut pas tout avoir.


    D'autres sont sauvés, et c'est injuste...
     


    Et là, me vient une idée. Pourquoi ne pas envoyer Philippe Etchebest à la rescousse de Karine Lemarchand. On appellerait ça "CAUCHEMAR DANS LE PRE". Les agriculteurs, et aussi Karine Lemarchand, se feraient engueuler à longueur de journée. On ferait aussi intervenir Cristina Cordula pour relooker tout ce petit monde, ainsi que Valérie Damidot pour rafraîchir les fermes, non sans avoir préalablement fait intervenir l'équipe de "C'est du propre" (certains en ont besoin), et hop ! 10 candidats, 10 mariages !

    Non ?

    Même si on envoie Stéphane Plaza pour vendre la ferme après que l'agriculteur ait fait faillite à cause de la dépression post-tournage (et la rechute post-diffusion) de l'émission ?

    ...

    Lien permanent Catégories : Télé 0 commentaire