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Libérée

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Il y a quelques années, en 2009 exactement, j'ai écrit au diocèse de mon village pour demander à être radiée du registre des baptêmes, après une énième élucubration de Benoît XVI. Je ne voulais plus appartenir à cette communauté qui revendique l'obéissance à un personnage raciste et anti progressiste. Je fus donc "débaptisée".

Ce n'est que cette année que j'ai vraiment ressenti que je n'étais plus catholique.

Dimanche dernier, il faisait beau (cette année en juillet, c'est assez rare pour être noté), je décidai de faire un petit tour à pieds. Je me suis rendue au pied de la cathédrale, pour en admirer l'architecture. Je décidai d'y entrer et d'en faire le tour, car après-tout, ça faisait longtemps que je n'avais pas vu ses vitraux.
Je me retrouvai bien vite dans le lieu où j'affectionnais autrefois de me recueillir, il y a 12 ans de cela. Je m'assis. L'obscurité, le silence, la fraîcheur, le recueillement des autres, tout me poussa à la méditation de pleine conscience.
Je pratique la méditation de pleine conscience depuis 2 ans. Cela consiste en l'observation de la respiration, des sensations corporelles, des sons environnants et de pensées que l'esprit produit en permanence. L'intention étant de se détacher de ses pensées, surtout si elles sont négatives. Vu de l'extérieur, cela ressemble à de la prière. Vu de l'intérieur, l'intention est très différente de celle de la prière, mais les effets d'apaisement sur l'organisme sont similaires.
Je me retrouvai donc assise dans mon recoin préféré de la cathédrale, en pleine méditation. Au bout d'une vingtaine de minutes, je sortis de l'état méditatif pour reprendre la visite de la cathédrale.
Et à ce moment précis, j'eus un inhabituel sentiment de légèreté.
La méditation m'avait apporté les avantages de la prière, sans m'en imposer les inconvénients.
Je n'étais plus sous le joug du jugement du bien et du mal, de la culpabilité, de la faute, ni du pécher, si bien ancrés dans les rites catholiques. J'étais libérée, je n'étais plus catholique.
En sortant, je passais devant un vieux confessionnal. Bien que n'en ayant jamais été une grande adepte, je fus soulagée à l'idée que cela ne me concernait, ni ne me concernerait plus. Jamais.

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