La ronde des hypocrites

 

 

A ma droite, il y a la presse féminine et le monde de la mode avec leurs mannequins "grande taille" qui font une taille 44 grand maximum, leurs dossiers "spécial rondes" qui présentent des filles qui font une taille 40.

A ma gauche, les femmes obèses qui font des blogs, des sites et des forums par et pour les "rondes", alors que les photos présentées laissent voir des femmes obèses, voire en obésité morbide.

Et au milieu, la Française moyenne, qui ne comprend ni les unes, ni les autres.
Il me semble qu'être "ronde", ce n'est ni avoir juste assez de chair sous la peau pour qu'on ne parvienne pas à compter les os, ni faire une taille 52. Être "ronde", c'est, justement, être entre les deux et plutôt un peu au-dessus de la moyenne.
D'après la campagne nationale de mensuration qui a eu lieu en 2006 et a recueilli les mensuration de 100000 Français :

- 5,1% des femmes font du 36
- 13,3% font du 38
- 20,6% font du 40
- 16,7% font du 42
- 13,6% font du 44
- 9,1% font du 46
- 6,7% font du 48
- 4,9% font du 50

Un peu de statistiques : la taille moyenne (somme des valeurs divisée par le nombre des valeurs) des Françaises est 42, la taille médiane (valeur pour laquelle on trouve 50% de valeurs qui sont sous au-dessous et 50% au-dessus) est également 42.
On constate qu'il y a autant de femmes qui font une taille 44 que de femmes qui font du 38 (pourtant, vous trouverez beaucoup plus de choix de vêtements en 38 qu'en 44).

Pourquoi cette hypocrisie dans les deux camps ?
Pourquoi les obèses se qualifient-elles de "rondes" ? Pourquoi le mot "ronde" est-il perçu comme plus joli ou plus tolérable que le mot "obèse" ?
Pourquoi le monde des ultra-maigres utilise-t'il les termes "ronde" ou "grande taille" pour désigner tout ce qui n'est pas maigre ?
Ça fait beaucoup de pourquoi. Je n'ai pas les réponses, si ce n'est le politiquement correct pour les unes et la stupidité pour les autres.

Pourquoi je blogue.

Avant, j'étais comme ça :

But that was before.
(Oui, je sais, je cite une publicité pour des lunettes. Ça m'agace un tantinet de citer une publicité, mais j'avoue que c'est bien pratique.)

Avant, j'avais un blog bien fourni, bien écrit, mais pas de vie.
Aujourd’hui, j'ai une vie bien fournie, mais je n'écris plus, je ne fais plus d'image, plus rien.
Hier, j'ai essayé de personnaliser l'apparence de ce blog, comme je l'avais fait pour l'ancien. J'ai cherché des photos que je pourrais utiliser, qui représentent ma vie actuelle, pour ce faire. Quelle ne fut pas ma déconvenue lorsque je réalisai que je n'avais pas de photos récentes pour illustrer ma vie.
J'ai ouvert ce blog sur les incitations de mon mari à retrouver une activité qui stimule ma fibre "créative".
Il a raison, je n'en ai plus.
J'ai passé ces dernières années à travailler. Sur le plan professionnel et sur le plan psychologique.
J'ai développé mon activité professionnelle et j'ai soigné ma phobie sociale.
A part ça, pas grand chose.
Maintenant que mon travail va se stabiliser et que je vais mieux, il faut que je renoue avec mon "moi créatif", sinon ma vie risque de s'en retrouver bien pauvre.
Donc... voilà pourquoi je blogue!

 

 

Rien qu'une chanson pour eux.

Vider son réfrigérateur/congélateur - en panne - le dimanche matin, pour jeter l'intégralité de son contenu à la poubelle, ça fait comme une sorte de fussoir*.
"Mon Dieu, toute cette nourriture qui part à la poubelle!" s'écrie mon esprit, à l'intérieur duquel se mêlent culpabilité et dégoût.
Déjà que j'ai du mal à jeter un aliment périmé, rapport aux petits Africains qui mourraient de faim quand j'étais petite. Non pas que la famine ait été éradiquée en Afrique après la fin des années 90. Mais c'est que, quand j'étais petite, on me disait souvent : "il faut finir ton assiette! Pense aux petits Africains qui meurent de faim!". A l'époque, je ne me posais pas la question, mais aujourd'hui, j'aimerais qu'on m'explique enfin! Qu'est ce que ça peut bien leur faire aux petits Éthiopiens qui meurent de faim parce que leur pays est en guerre et qu'il y a la sècheresse et qu'on ne peut pas acheminer des vivres dans un pays en guerre, oui, qu'est ce que ça peut bien leur faire que je me force à finir mon assiette? Car il s'agit bien là de se forcer. On n'a plus faim, mais par respect pour ceux qui ont faim, on doit se forcer à manger, et donc à grossir. Le surpoids des Français (en tous les cas, le mien) est donc dû à la décence mal placée de nos aînés.
Si au moins on avait implanté des usines de médicaments antidiabétiques ou anti hypercholestérolémiant dans les régions sus-citées, le gavage des uns aurait pu nourrir les autres.

Bref, tout ça pour dire que j'ai beaucoup de difficultés à jeter de la nourriture. Je me nourris d'ailleurs pour partie d'aliments périmés délaissés par mon mari. Alors, le coup de la panne de congélo, c'est un un petit peu un traumatisme (un traumatisme de privilégié qui vit dans un pays où ne sévit ni guerre, ni famine, tout ça... (moi aussi j'ai été d'extrême gauche)).
Le hululement des bacs d'1 litre de glace liquéfiée même pas entamés car fraîchement achetés lors d'une récente virée au paradis des amateurs surgelés! Je ne sais pas si vous avez déjà entendu hululer un bac de glace dans la nuit au petit matin, c'est sinistre! Inhumain!
Sans compter - ben justement, si - le fait qu'il faut acheter un nouveau réfrigérateur/congélateur, parce que le renvoyer au SAV après la fin de la garantie, sachant qu'il ne rentre pas dans la voiture, demander un devis, tout ça pour se rendre compte qu'il est bel et bien décédé d'une épidémie de peste électroménagère, mettre la cuisine en quarantaine et faire appel à l'armée pour évacuer les civils non contaminés , ça risque de prendre du temps... à passer SANS frigo.
Nous avons donc décidé d'aller demain chez Dartµ, prendre un crédit 10 fois sans frais.





(Sans frais.)

 

(Ha ha!)

 

(Vous avez compris le jeu de mot?)











*Pour le fussoir, veuillez visionner ceci :